Le conflit social dans les usines de DS Smith en France a pris une ampleur significative le 23 septembre 2024, avec un appel à la grève suivi par une large partie des salariés. Ce mouvement s'inscrit dans un contexte tendu entre les employés et la direction sur plusieurs problématiques liées aux conditions de travail et à la rémunération.
La revendication principale des grévistes est l'obtention d'une prime de partage à hauteur de 2 500 euros, ce qui reflète une volonté de redistribution des bénéfices au sein du groupe DS Smith. Les salariés estiment que leurs efforts ne sont pas suffisamment valorisés, notamment en comparaison avec les bénéfices réalisés par l'entreprise.
« Nous demandons cette prime en reconnaissance des résultats exceptionnels de l'année », a expliqué Emmanuel Robin, délégué syndical CGT.
Outre la prime, les syndicats exigent une réévaluation des classifications des métiers. Les employés de DS Smith estiment que les descriptions de postes ne reflètent plus la réalité des tâches effectuées, en particulier avec les évolutions technologiques qui ont redéfini certaines fonctions. Cela se traduit par un sentiment d'injustice dans la progression des carrières et des rémunérations.
L'impact du rachat par International Paper : Une incertitude pour l'avenir
Le contexte de ce mouvement social est également marqué par l'attente du rachat de DS Smith par le groupe américain International Paper. Cette opération suscite de vives inquiétudes parmi les salariés, qui craignent une restructuration, voire la fermeture de certains sites. La concurrence interne pourrait être exacerbée, affectant non seulement les emplois mais aussi l'organisation même de la production. Lire International Paper avance dans l'acquisition de DS Smith
La question de l'harmonisation des rémunérations : Une problématique nationale
Les grévistes demandent également une harmonisation des rémunérations entre les différents sites de DS Smith en France. Cette revendication s'inscrit dans une volonté d'équité entre les employés travaillant dans des régions où le coût de la vie et les conditions de travail peuvent varier.
Enfin, la révision du calcul de la prime d'ancienneté figure parmi les priorités des syndicats. Les salariés souhaitent que cette prime soit calculée sur le salaire réel et non sur une base théorique qui n'inclut pas certaines rémunérations variables.