Créé en 1924, le Groupement des Métiers de l'Impression (GMI) est une organisation patronale qui rassemble les entreprises du secteur de l'impression et de la communication. Son objectif principal est de défendre les intérêts des professionnels et de créer un environnement favorable à la compétitivité des entreprises. Aujourd'hui, le GMI regroupe plus de 200 entreprises de toutes tailles, allant des TPE aux grands groupes, et agit à différents niveaux : soutien juridique, innovation technologique, et transition écologique. Ce rôle central en fait un acteur incontournable pour les professionnels des industries graphiques.
Le GMI a traversé près d'un siècle d'évolutions industrielles et sociales, s'adaptant aux changements du secteur de l'impression tout en soutenant ses membres.
1924-1940 - Création et premiers défis
Fondé au sortir de la première guerre mondiale, le GMI voit le jour dans une période de restructuration industrielle. Face à la nécessité d'organiser et de structurer ce secteur en pleine expansion, le GMI a été fondé comme syndicat des imprimeurs parisiens, pour regrouper les professionnels autour de préoccupations communes : standardisation des procédés, régulation des relations sociales et mise en place de formations spécialisées.
Créé comme syndicat parisien des imprimeurs, le GMI se distingue rapidement en tant qu'interlocuteur principal face aux premières législations encadrant la profession.
La Seconde Guerre mondiale a marqué un tournant pour le GMI, qui a fourni des ressources essentielles à ses membres, comme des cartes de rationnement, pour permettre aux imprimeries de poursuivre leurs activités malgré les restrictions.
1940-1970 - Dialogue social et conventions collectives
Les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale placent le GMI au cœur des enjeux sociaux. En 1947, il devient le porte-parole des imprimeurs auprès des pouvoirs publics, renforçant son rôle d'interlocuteur principal. Cette dynamique conduit à l'élaboration en 1956 de la première convention collective des "Imprimeries de labeur et industries graphiques". Les années 1960 voient le GMI maintenir son influence malgré les conflits sociaux, jouant un rôle stabilisateur lors des grèves de 1968.
1970-2000 - Expansion des services et formation professionnelle
Durant les années 1970, le GMI étend son influence à l'échelle nationale et se transforme en un syndicat national indépendant en 1989. Il diversifie ses activités en développant des services juridiques et se concentre sur la formation professionnelle. En 1995, un partenariat stratégique est signé avec la Chambre française des Graveurs Imprimeurs pour favoriser le développement des compétences des membres. L'implication du GMI dans la négociation de l'accord sur les 35 heures en 1999 témoigne de sa capacité à adapter ses services aux évolutions légales et sociales.
2000-2024 - Innovations, environnement et transition numérique
Le GMI s'adapte aux défis contemporains de la transition numérique et écologique. Depuis les années 2000, le GMI s'attache à accompagner ses membres dans les transformations liées au numérique et à la prise en compte des enjeux environnementaux.
En 2005, le GMI et le SICOGIF - Syndicat National des Industries de la Communication Graphique et de l'Imprimerie Française - créent l'Union de l'Imprimerie Française (UDIF), qui lance une série de conférences-débats pour les membres des deux syndicats.
En 2006, le GMI rejoint le Réseau Filière Graphique (RFG) au sein de la Direction Générale des Entreprises (DGE).
En 2007, il co-fonde Culture Papier, un collectif défendant le papier dans l'ère numérique. L'année suivante, le GMI lance le label "PRINT Environnement", engageant les imprimeries dans une démarche de gestion durable.
Lors de la crise sanitaire de 2020, l'organisation a soutenu ses adhérents avec des ressources et conseils adaptés, démontrant une fois de plus sa réactivité face aux crises. Le GMI signe un nouveau partenariat avec FFESPA France pour défendre les intérêts des membres des deux parties.
Aujoud'hui, il relance le débat sur le papier avec une campagne nationale "Le papier, bien plus à la page qu'il n'y paraît" vise à rétablir l'image du papier dans la société. Menée par le GMI et soutenue par des acteurs du secteur, elle veut promouvoir les atouts environnementaux et économiques du papier, souvent sous-estimés. Lire l'article : Le papier, bien plus à la page qu'il n'y paraît.