Inapa restructure son activité en cédant les entités françaises pour alléger sa dette

Après avoir été placé en procédure d'insolvabilité durant l'été 2024, Inapa, leader portugais de la distribution de papier, amorce un tournant crucial avec la vente de ses filiales en France et dans le secteur de l'emballage. Ces transactions permettent de réduire une partie de la dette du groupe, mais des incertitudes demeurent pour ses autres filiales.

La vente des filiales d'Inapa constitue une étape majeure dans la tentative de redressement du groupe. En août 2024, Inapa, en grande difficulté financière, a vendu Inapa Packaging SAS à Next Pack SAS pour 20 millions d'euros. Ce transfert inclut également les filiales SEMAQ et Embaltec SAS, spécialisées dans le secteur de l'emballage. En parallèle, la vente d'Inapa France à la société Japan Pulp and Paper (JPP) pour 25 millions d'euros a été approuvée, consolidant un encaissement total de 45 millions d'euros.

Bien que la vente des actifs français et de l'emballage représente une bouffée d'air pour Inapa, l'avenir de ses autres filiales en Allemagne, Espagne, Belgique et Turquie reste incertain. Aucune solution concrète n'a encore été trouvée pour ces entités, ce qui fait craindre d'éventuelles suppressions d'emplois, notamment dans des marchés déjà fragilisés par la concurrence internationale et la contraction de la demande en produits papier. Ces fonds sont essentiels pour réduire la dette d'Inapa, qui s'élevait à 208,5 millions d'euros au moment de l'annonce de la procédure d'insolvabilité.

Lire : Insolvabilité d'Inapa : Reprises partielles envisagées, quel avenir pour l'industrie papetière ?

La détérioration financière d'Inapa trouve ses origines dans les difficultés rencontrées par sa filiale allemande, qui ont provoqué un effet domino sur l'ensemble du groupe. Fondée en 1965, Inapa comptait alors environ 1 500 employés répartis dans une dizaine de pays. Toutefois, ces dernières années, la société a cumulé des pertes importantes, notamment 8 millions d'euros en 2023. Ces chiffres soulignent une crise profonde dans le secteur, exacerbée par la transition vers le numérique et les attentes environnementales croissantes.

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