L'industrie de l'impression se transforme rapidement sous l'effet de la digitalisation croissante de la presse. IPM, propriétaire de plusieurs journaux majeurs tels que La Libre, La DH/Les Sports et L'Avenir, a récemment annoncé la fermeture de son imprimerie d'Anderlecht, prévue d'ici fin 2024. La décision de rationaliser les sites d'impression soulève plusieurs problématiques pour les acteurs de ce secteur.
« Le modèle économique de la presse est soumis à un rythme accéléré de transformation numérique », a déclaré François le Hodey, dirigeant du groupe IPM.
La presse papier subit une contraction continue face à la montée en puissance des contenus numériques. Cette transformation entraîne une baisse des volumes d'impression et donc une rationalisation des sites de production. La fermeture de l'imprimerie d'IPM à Anderlecht reflète cette tendance, où de nombreux acteurs doivent réévaluer leur modèle économique.
La fermeture de l'imprimerie IPM s'inscrit dans un contexte de consolidation. En effet, depuis avril 2023, IPM a conclu un partenariat avec Rossel pour centraliser l'impression de nuit des quotidiens sur le site de Nivelles. Cette stratégie de centralisation pourrait devenir une norme dans l'industrie, où la concentration des volumes sur un nombre limité de sites permet d'optimiser les coûts de production.
Vieillissement des infrastructures et manque de réinvestissements
L'imprimerie d'Anderlecht, qui fonctionnait avec des rotatives de plus de 15 ans, n'a pas fait l'objet de réinvestissements pour moderniser son équipement. Ce choix de ne pas renouveler les installations met en lumière une problématique commune dans le secteur de l'impression : la difficulté de justifier des investissements lourds dans un marché en régression.
