Malgré les contraintes économiques, 64 % des responsables marketing en France ont bénéficié d'une augmentation de leur budget en 2024. Cette hausse, bien que significative, reste modérée comparée à d'autres pays comme le Royaume-Uni. En France, 27 % des décideurs rapportent des augmentations importantes, dépassant les 20 %.
L'étude, réalisée par 10Fold en collaboration avec Sapio Research, repose sur un sondage mené auprès de 450 décideurs marketing issus d'entreprises technologiques B2B situées aux États-Unis, au Canada, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. L'objectif était de comprendre l'évolution des budgets marketing en 2024/2025 et les stratégies mises en place pour atteindre les objectifs de performance (KPI). Les répondants, sélectionnés pour leur capacité décisionnelle en matière de budgets, ont offert une vision précise des priorités stratégiques et des investissements, notamment dans les domaines de l'automatisation, de l'intelligence artificielle et des campagnes à haut rendement.
L'automatisation et l'IA comme catalyseurs de croissance
Parmi les facteurs expliquant l'augmentation des budgets, l'investissement dans l'automatisation et l'intelligence artificielle (IA) occupe une place centrale. Plus de la moitié des répondants ont mentionné ces outils comme prioritaires dans leur stratégie. Les entreprises françaises, bien qu'en phase d'adoption, perçoivent l'IA comme un levier pour améliorer l'efficacité des campagnes et optimiser leurs dépenses marketing .
Des KPI moins exigeants pour mieux performer
En 2024, seulement 49 % des décideurs français ont adopté des indicateurs de performance plus ambitieux. Contrairement à l'Allemagne, où les attentes ont été fortement augmentées, les entreprises françaises ont privilégié des objectifs réalistes, adaptés à la conjoncture. Cette approche pragmatique a permis d'aligner les ressources avec les attentes sans surcharger les équipes.
Des canaux digitaux en tête des priorités
Les dépenses marketing se sont majoritairement concentrées sur les outils digitaux. En France, les décideurs ont continué à miser sur les sites web (30 % des budgets) et les publicités numériques (20 %), tout en développant des campagnes d'influence sur les réseaux sociaux. Cette tendance devrait se renforcer en 2025, avec un intérêt croissant pour les publications dans des revues spécialisées.