Le cyclone Chido a balayé Mayotte avec des vents violents et des pluies torrentielles, causant d'importants dégâts matériels. Imprimah, implantée depuis 1995 à Kawéni, a vu une partie de ses 800 mètres carrés de locaux endommagée : toitures envolées, bardages détruits, panneaux solaires arrachés et machines offset inondées malgré les mesures préventives.
Les 36 salariés d'Imprimah sont actuellement au chômage technique. Tandis que certains d'entre eux protègent les infrastructures pour éviter les pillages, l'entreprise se heurte à des problèmes d'accès à l'eau et à l'électricité. Avec un chiffre d'affaires annuel de 2,5 millions d'euros, l'imprimerie doit surmonter des pertes estimées à 700 000 euros, incluant des stocks de papier et d'encre rendus inutilisables.
Depuis près de trente ans, Imprimah joue un rôle central dans le paysage économique et culturel de Mayotte. L'entreprise propose des services offset et numériques variés, allant de la presse locale aux publications commerciales et administratives. Ses investissements réguliers dans des équipements modernes et la formation de ses équipes ont contribué à asseoir sa réputation. La destruction partielle de ses infrastructures constitue une perte significative pour la région.
Christophe Perez, ancien vice-président du MEDEF local, plaide pour une intervention forte de l'État. La visite prochaine du chef de l'État suscite l'espoir d'annulations des prêts garantis par l'État (PGE) pour les entreprises déjà fragilisées avant le cyclone. Sans aides adaptées, la survie de nombreuses structures économiques semble compromise.