Tetra Pak annonce la possible fermeture de son usine de production d'emballages en carton située à Longvic, près de Dijon, mettant en péril 207 emplois. Face à une baisse de volumes et une hausse des coûts, le groupe helvético-suédois leader mondial en solutions de process et d'emballage de produits alimentaire envisage un transfert de la production des Papeteries de Dijon vers d'autres sites en Europe.
Seulement 65 % de la capacité du site Tetra Pak utilisés
Avec une capacité de production de 3 milliards emballages par an, les Papeteries de Dijon sont confrontées à une situation économique critique. Selon le groupe, les volumes de production ont chuté de 15 % entre 2019 et 2023, entraînant une sous-utilisation des capacités de l'usine de Côte-d'Or, qui est passée de 71 % à 65 %. Parallèlement, la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie a contribué à une augmentation de 24,4 % des coûts de production sur cette période.
Tetra Pak qui affiche plus de 12,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023 souligne que malgré des efforts d'investissement, cette conjoncture ne permet plus de maintenir l'activité de manière rentable. La situation est jugée "non viable", et un processus de consultation a été lancé cette semaine pour déterminer l'avenir du site.
La possible fermeture de l'usine de Longvic aurait un impact direct sur les 207 employés du site, qui était perçu comme un acteur industriel important du territoire.
Les autres sites français de Tetra Pak préservés
Tetra Pak assure que ses autres implantations françaises, notamment celle de Châteaubriant (en Loire-Atlantique) qui produit les bouchons et capsules d'Europe et celle du May-sur-Èvre (en Maine-et-Loire), qui comprend un centre de développement produits et un centre d'excellence pour l'ingénierie du traitement des poudres, ne seront pas affectées. Ces sites, spécialisés dans d'autres étapes de la chaîne de production, bénéficient d'une meilleure stabilité économique.
La concentration des activités sur des sites plus performants en Europe est envisagée pour compenser les pertes subies à Longvic. Une décision qui reflète une tendance industrielle à optimiser les capacités et réduire les coûts, mais qui alimente également les inquiétudes sur la pérennité des sites industriels français.