Le secteur des industries graphiques, confronté à des mutations technologiques et organisationnelles, a nécessité un ajustement de la classification des emplois. Cet accord du 18 décembre 2024, issu des discussions paritaires, vise à réviser l'annexe III et l'annexe II de l'accord du 24 juin 2024 et entrera en vigueur dès le 1er février 2025.
Signé par l'Union nationale des industries de l'impression et de la communication (Uniic), le Groupement des métiers de l'imprimerie (GMI), la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac-CGT), la Fédération communication, conseil, culture (F3C-CFDT), la Fédération du livre CGT-FO et CFE-CGC Industries Polygraphiques, ce nouveau texte repose sur une volonté d'adapter les définitions et responsabilités des emplois-repères afin de refléter la réalité actuelle des imprimeries de labeur et de leurs structures organisationnelles.
Un rôle managérial renforcé pour le responsable prépresse
L'évolution du poste de responsable prépresse illustre bien l'objectif de cet accord : clarifier et élargir les responsabilités pour mieux refléter les réalités opérationnelles. Alors que l'accord précédent définissait principalement les tâches techniques liées à la préparation des flux d'impression, le nouveau texte introduit une dimension managériale accrue.
Désormais, le responsable prépresse supervise la formation des équipes, assure une veille technologique active et gère directement les relations avec les fournisseurs. La mise à jour explicite également son rôle dans la maintenance des équipements et des logiciels, un aspect seulement suggéré dans le précédent accord. Ces ajustements soulignent l'importance croissante d'un pilotage stratégique de ce poste au sein des imprimeries.
Le technico-commercial, entre relation client et expertise technique
Par rapport à l'accord de juin 2024, la redéfinition du poste de technico-commercial met davantage l'accent sur son rôle stratégique. Là où l'ancienne version se limitait à des aspects classiques de négociation et de suivi client, l'accord de décembre élargit sa portée en insistant sur la connaissance approfondie des moyens de production et sur sa capacité à intervenir techniquement en lien avec les équipes internes.
Ce repositionnement s'accompagne d'une attention renforcée portée à la satisfaction client et à la gestion proactive des fichiers commerciaux.
La classification de ce poste en groupe III A reflète cette montée en compétences et sa place centrale dans les stratégies commerciales des entreprises graphiques.
Un cadrage plus précis pour le responsable des ressources humaines
La définition du poste de responsable des ressources humaines, déjà détaillée dans l'accord de juin 2024, est davantage précisée dans le nouveau texte.
Si les missions de gestion administrative et de recrutement restent inchangées, l'accord de décembre introduit une notion plus claire de collaboration avec les responsables opérationnels pour définir les besoins en recrutement.
Il met également en avant le rôle que ce poste peut jouer dans les interactions avec les instances représentatives du personnel, un aspect qui n'était que brièvement évoqué dans l'accord précédent.
Ce cadrage plus net reflète la volonté d'harmoniser les pratiques dans une branche où les besoins RH varient fortement selon la taille des structures.
Une attention particulière aux petites structures
L'accord de décembre confirme l'absence de dispositions spécifiques pour les entreprises de moins de cinquante salariés, comme c'était déjà le cas dans l'accord précédent. Cette décision témoigne d'une volonté de maintenir une cohérence dans les classifications, indépendamment des dimensions organisationnelles.