Langley Holdings : Manroland Sheetfed en repli, des acquisitions impression en vue

Langley Holdings clôture 2024 avec des résultats globaux stables, mais sa division impression reste sous pression. Pour compenser le recul de Manroland Sheetfed, le groupe explore des acquisitions stratégiques afin de renforcer sa position sur un marché en mutation.

C'est un bilan contrasté pour Langley Holdings. Dans ses résultats annuels pour l'exercice 2024, le groupe industriel britannique affiche un chiffre d'affaires global stable à 1,203 milliard d'euros (contre 1,206 en 2013) et un bénéfice avant impôts quasi similaire à 124,4 millions d'euros (124,8 précédement), mais la division impression présente des résultats plus mitigés. Manroland Sheetfed, en particulier, a connu une année difficile marquée par une baisse des commandes, notamment en Chine, marché clé pour les presses neuves.

La trésorerie du groupe de 5200 salariés a néanmoins progressé de plus de 100 millions d'euros pour atteindre 400 millions d'euros en fin d'année, tandis que le carnet de commandes a augmenté de 53 millions d'euros, s'élevant à 930 millions d'euros. Certaines divisions, comme Power avec Bergen Engines et Piller, ont enregistré de solides performances, contrastant avec les difficultés persistantes du secteur impression.

Manroland Sheetfed, en berne

Le constructeur allemand de presses d'impression feuille Manroland Sheetfed a traversé une nouvelle année difficile en 2024. Le principal facteur de cette contre-performance réside dans la baisse des commandes, en particulier sur le marché chinois, historiquement un moteur clé représentant près de 40 % du chiffre d'affaires des presses neuves. La tendance s'est toutefois inversée temporairement en janvier 2025 avec une reprise des commandes "inhabituellement élevées avant le Nouvel An chinois".
Manroland Sheetfed représente environ 20 % du chiffre d'affaires du groupe, indiquait Bernard Langley, membre du conseil d'administration de Langley Holdings et président du conseil de surveillance de Manroland Sheetfed, en décembre dernier.

Parallèlement, la restructuration initiée en 2023 a contribué à une rationalisation des coûts du siège allemand et la nouvelle direction installée au cours de l'année a un effet positif.

Langley Holdings en recherche d'acquisitions dans le secteur impression

"Le secteur reste globalement morose, les investissements dans de nouvelles presses étant à un niveau historiquement bas" poursuit le groupe. "Une consolidation dans ce secteur des biens d'équipement semble inévitable et le groupe cherche activement des opportunités d'acquisition pour compléter ses activités existantes dans le secteur."

En attendant, l'embauche d'apprentis se poursuit et les jeunes qui terminent leur formation se voient offrir des postes permanents. "La production d'une presse offset moderne est une affaire de haute compétence et notre engagement est à long terme" assure Langley Holdings.

DruckChemie et BluePrint : une dynamique plus favorable

Contrairement à Manroland Sheetfed, les fabricants de produits chimiques DruckChemie (Allemagne) et BluePrint (Belgique) ont affiché des performances solides en 2024.
DruckChemie, qui dispose d'implantations en France, Pologne, République tchèque, Italie, Espagne et Brésil, a célébré en novembre ses 10 ans sous la direction de Langley Holdings.

Depuis l'acquisition de BluePrint en 2020, le groupe chimique a optimisé ses opérations : Druck Chemie se focalisant sur les ventes directes aux imprimeurs, tandis que BluePrint alimente les distributeurs.

Cette organisation s'est révélée efficace, consolidant leur position en tant que "premier producteur européen de produits chimiques pour l'impression". Toutefois, malgré la solidité des résultats de cette branche, la division impression dans son ensemble a contribué négativement aux performances globales du groupe.

Bernard Langley, en fin d'année, assurait que Langley reste attaché à l'industrie de l'imprimerie et à ses investissements dans le secteur.

Une performance "légèrement améliorée" pour 2025

Avec une "année satisfaisante pour le groupe dans son ensemble", Anthony Langley, président de Langley Holdings, s'attend à une "performance légèrement améliorée" pour cette année.

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