Carton ondulé : les Papeteries d'Espaly visent une réduction d'effectifs importante

Confrontée à une baisse de son activité, la papeterie de Haute-Loire prévoit 34 départs volontaires, soit près d'un quart de ses effectifs, malgré de gros investissements.

Fondées en 1860 à Espaly-Saint-Marcel près du Puy-en-Velay en Haute-Loire, les Papeteries d'Espaly connaissent un début d'année difficile. La direction du site de production de carton d'emballage a annoncé, lors d'un comité social et économique extraordinaire tenu mi-février, un projet de rupture conventionnelle collective. Ce plan prévoit jusqu'à 34 départs volontaires sur les 145 salariés actuels d'ici l'été, ce qui représente près d'un employé sur quatre.

Une modernisation coûteuse sans effet sur l'activité

Selon Bref Eco, cette décision de la filiale du groupe américain International Paper est motivée par la baisse persistante de la demande sur le marché du carton ondulé. L'exercice 2024 s'est en effet clôturé sur une perte nette de 2 millions d'euros sur environ 50 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Ce recul survient malgré les efforts de modernisation : la papeterie a investi 5 millions d'euros dans de nouvelles lignes de production ces deux dernières années. Ces équipements devaient accompagner une diversification des formats et répondre à une demande plus fragmentée, mais ne tournent aujourd'hui qu'à capacité partielle. Mais l'investissement dans les machines n'a pas généré les volumes espérés.

Une stratégie floue qui inquiète les représentants du personnel

Pour le syndicat CGT interrogé par Zoomdici, la stratégie de la direction apparaît peu lisible : investir massivement dans des machines tout en engageant une réduction des effectifs suscite l'incompréhension des salariés.

À ce stade, aucune fermeture de site n'est envisagée. Toutefois, un service complet pourrait être démantelé, selon les échanges du CSE rapportés par Le Progrès. Ce plan, même limité aux volontaires, pourrait entraîner une perte de compétences difficilement réversible.

Pour l'heure, les syndicats restent mobilisés pour tenter d'en limiter les effets, alors que l'incertitude domine sur les perspectives à court terme.

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