Les acteurs certifiés PEFC en France doivent, depuis le 17 avril 2025, se conformer à un référentiel révisé qui renforce les exigences de gestion durable en forêt. Cette évolution, attendue depuis plusieurs mois, marque un tournant pour les propriétaires forestiers, exploitants, gestionnaires et entreprises de travaux forestiers, engagés dans le Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC). Les changements de label qui garantit que le produit contient à minima 70 % de matières issues de forêts gérées durablement vont s'opérer progressivement sur le terrain jusqu'au 25 septembre 2026.
Une réponse aux exigences climatiques et réglementaires
Selon PEFC France, cette révision est la réponse à une double évolution : d'un côté, l'accélération des enjeux climatiques et environnementaux ; de l'autre, la demande croissante en produits bois avec une exigence accrue de traçabilité et de durabilité.
Le nouveau standard a été construit en concertation avec plus de 110 organisations, rassemblées dans le cadre du Forum PEFC, et tient compte des exigences du règlement européen contre la déforestation (RDUE), désormais intégré au dispositif français.
Quelles évolutions concrètes ?
Le nouveau référentiel compte plus de 100 exigences, structurées autour de 31 engagements. Parmi les modifications notables, PEFC introduit des restrictions plus strictes sur l'usage des produits chimiques, renforce les obligations de conservation du bois mort et des arbres âgés, et encadre davantage les coupes rases, notamment par l'introduction d'un diagnostic justifiant tout dépassement de surface. La notion de transformation forestière est définie et régulée, tandis que la diversification des essences devient une pratique explicitement renforcée. Le référentiel étend également ses obligations aux espaces agroforestiers, jusque-là partiellement couverts.
L'approche paysagère est également revue, avec une clarification des zones dites sensibles et des implications sur la planification sylvicole.
Par ailleurs, le maintien de l'équilibre forêt-faune est désormais associé à des moyens précis, afin d'aligner la gestion des populations animales avec les objectifs sylvicoles.
Autre changement significatif, l'introduction des zones à haute valeur écologique comme élément structurant de la stratégie de conservation sur les territoires certifiés.
La phase de transition qui court jusqu'au 25 septembre 2026 doit permettre à chacun d'ajuster ses pratiques tout en assurant la continuité de la certification. PEFC, présent en France depuis 1999, revendique une couverture de plus de 84 000 propriétaires et 3 300 entreprises en métropole et en Guyane.