Mardi 15 septembre, les salariés de la papeterie de la Banque de France à Vic-le-Comte, ont protesté contre la filialisation de l'entreprise qui entraînera la création d'un statut moins avantageux pour les futurs embauchés.
Depuis plusieurs années, la Banque de France travaillait sur le projet d'une concentration de la fabrication des billets de banque, avec en point central la papeterie fiduciaire de Vic-le-Comte située dans le Puy-de-Dôme (lire La France, futur papeterie fiduciaire de l'Europe).
Et la première grande étape sera franchie le 2 novembre 2015 : la papeterie auvergnate deviendra une filiale détenue, à terme, par cinq banques centrales européennes en plus de la Banque de France qui restera actionnaire majoritaire.
L'usine produira la moitié du papier fiduciaire de l'Eurogroupe contre seulement un cinquième aujourd'hui. Et ce changement de dimension a justifié l'investissement de modernisation conséquent, mais de plus en plus pressant, de 75 millions d'euros.
Seulement, la nouvelle société ainsi créée change de statut et les nouveaux salariés embauchés signeront un contrat de droit privé et non comme agents de la Banque de France.
"Non seulement les nouveaux embauchés n'auront pas droit aux retraites et au régime social de la Banque, mais ils auront 20 jours de congé en moins et ils seront payés 25 % moins cher que les agents de la Banque pour faire le même travail !", dénonce la CGT.
Les 250 salariés de l'usine à billet ont donc fait grève mardi pour protester contre ce changement.