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Le 4 février dernier, une vente aux enchères particulière dédiée aux origines des raves en France était organisée par la maison de ventes Boischaut, à Paris. 44 lots d'objets physiques et numériques tels que flyers, pass, photos, musiques, vidéos, pin's ont ainsi été proposés aux enchères, accompagnés systématiquement d'une version digitale et d'un certificat NFT.
Les raves, ces fêtes ainsi nommées par les médias de l'époque, parfois interdites, souvent décriées, toujours accompagnées de musique électronique Acid House, sont arrivées en France à la fin des années 80.
Ces soirées, un peu bricolées à leurs débuts, prennent vite de l'ampleur. C'est après la célèbre rave du fort de Champigny à l'automne 1990, organisée par Manu Casana, qu'apparaissent les flyers servant d'invitations. Essentiels et même vitaux pour l'organisation tenue secrète pour échapper à la police, ils étaient distribués à des endroits stratégiques à la dernière minute.
Créés par les organisateurs, ces flyers indiquaient le lieu, la date, le nom du disk-jockey. Textes en franglais, mention spéciale PAF (participation aux frais) pour éviter d'éventuelles taxes, mise en page transgressive, visuels décalés et graphismes souvent surprenants font de ces flyers des collectibles recherchés.
Douze flyers et pass originaux des toutes premières raves organisées dès 1989 par Manu Casana ont été mis aux enchères lors de la vente de février. Autre flyer mis aux enchères, celui très rare du groupe The Jams en 1987 qui avait été créé pour une rave londonienne.
Le département des Hauts-de-Seine s'est porté acquéreur entre autres des flyers concernant les raves organisées sur son territoire et vient ainsi d'acheter par la même occasion ses premiers NFT.
