La maison de vente aux enchères Sotheby's a organisé le 26 juin dernier une vente au sein d'une bibliothèque new-yorkaise. Au milieu d'œuvres de Sir Arthur Conan Doyle, de Charles Dickens et bien d'autres, plusieurs lots de la saga Harry Potter étaient proposés. Et la magie a opéré avec une illustration originale de la couverture du premier volume de cette saga : Harry Potter and the philosopher's stone ou Harry Potter à l'école de sorciers pour les lecteurs français.
Une adjudication Harry Potter record
Objet d'une précédente vente aux enchères chez Sotheby's Londres en 2001, cette illustration était partie pour environ 100 000 euros. Le succès aidant, l'estimation en 2024 se situait entre 400 et 600 000 euros, estimation bien en dessous de l'adjudication record de cette enchère emportée à 1,8 million d'euros.
L'illustration originale d'un format 401 x 282 mm, réalisée au crayon et aquarelle par Thomas Taylor, date de 1997. Ce jeune artiste, tout aussi inconnu à l'époque que J.K. Rowling, fut contacté par Barry Cunningham, éditeur britannique, pour illustrer la couverture du premier tome de la saga du petit sorcier.
Un jeune garçon, des lunettes rondes, une cicatrice et une locomotive
C'est ainsi que la première représentation visuelle du monde de la sorcellerie d'Harry Potter prit forme : un jeune garçon, petit et un peu malingre, avec des lunettes rondes sur le bout du nez, une cicatrice en forme de z sur le front et une écharpe autour du cou qui semble un peu perdu devant une locomotive rouge sortie de nulle part sur un quai de gare portant un numéro bizarre.
Ce quai deviendra un endroit emblématique de la saga, le fameux quai secret de la gare de King's Cross à Londres, situé entre le quai 9 et le quai 10, invisible pour les "moldus", les non-sorciers, et accessible en traversant un mur magique.
Tout aussi iconique, la locomotive rouge qui relie Londres à l'école des sorciers dans la suite de la saga. Baptisée Hogwarts par J. K. Rowling, soit "Verrues de porc", l'école et le train furent renommés Poudlard par le traducteur français de la saga Jean-François Ménard, le jeu de mots "pou de lard" jugé plus compréhensible pour les lecteurs français.
Thomas Taylor avait donné vie à Harry Potter, mais la couverture de ce premier tome fut la seule et unique qu'il réalisa. Devant le succès de la saga, l'éditeur britannique confia par la suite les visuels des autres tomes à Cliff Wright, Giles Greenfield et Jason Cockcraft.